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Les implants intra-oculaires : de nombreux avantages et peu d'inconvénients

Les avantages de l'implant ICL sont nombreux.

Le principal avantage réside en leur très bonne tolérance dans le temps et en un taux très faible de complications. Leur efficacité est remarquable permettant la récupération d’une acuité visuelle sans correction supérieure à 7/10èmes dans plus de 80% des cas ce qui est exceptionnel dans ce groupe de fortes myopies. Ils permettent de corriger totalement la myopie et un astigmatisme associé.

Leur prédictibilité est également excellente et la correction obtenue très précise, le port de lunettes n’étant le plus souvent qu'occassionnel pour la conduite nocturne.

Le Bioptic, qui combine l’implant ICL (pour corriger la forte myopie et l'éventuel astigmatisme associé) et le Lasik (pour corriger un défaut visuel résiduel), donne également de très bons résultats, le Lasik étant effectué deux à trois mois après la pose de l'implant oculaire.

Enfin, la réversibilité c’est-à-dire la possibilité de retirer l’implant oculaire en cas de survenue d’un problème même tardif comme une cataracte (pouvant survenir plusieurs années après la chirurgie) représente un atout de taille.

Les inconvénients sont principalement représentés par l’aléa endothélial avec les implants de chambre antérieure (Artisan et Artiflex), jamais avec les implants ICL de chambre postérieure

Nous avons vu le rôle capital des cellules endothéliales dans le maintien d’une transparence cornéenne normale. Nous disposons à la naissance d’un capital de cellules qu’il convient de préserver toute la vie durant car ces cellules ont la particularité de ne pas se renouveler. Du fait de la situation de l'implant oculaire dans la chambre antérieure de l’œil, assez proche de la cornée, ces deux implants présentent le risque théorique d’altérer ces cellules dans le temps. Il est donc primordial, d’une part de n’opérer que les patients à chambre antérieure profonde (l’implant oculaire sera de ce fait à distance de la cornée), et d’autre part de vérifier tous les ans ce comptage cellulaire endothélial pour s’assurer de son intégrité.

La plupart des études publiées montrent une perte cellulaire extrêmement faible plusieurs années après la chirurgie sans aucune conséquence sur la vision. Néanmoins, si cette perte cellulaire était plus marquée, il faudrait se résoudre à retirer l’implant oculaire bien avant que ne surviennent des problèmes de transparence cornéenne définitifs, qui pourraient quant à eux nécessiter une greffe de cornée.

Dans le même esprit, il faut interdire aux personnes opérées tout sport violent (en particulier de combat) qui pourrait favoriser le contact entre la cornée et l’implant oculaire et leur déconseiller de se frotter énergiquement les yeux.

Les halos nocturnes sont par ailleurs relativement rares à condition d’un centrage parfait de l’implant et de l’absence de mydriase nocturne, qui constitue une contre-indication à cette opération.

Quant aux complications inflammatoires et surtout infectieuses, tant redoutées en chirurgie, elles demeurent heureusement exceptionnelles et prévenues par un traitement adapté.

En bref...

Les implants de chambre postérieure ICL, par leurs nombreux avantages et ses faibles inconvénients, représentent pour la grande majorité des chirurgiens ophtalmologistes les implants oculaires de référence. Il est cependant indispensable d’en avoir une maîtrise parfaite, afin de garantir au futur opéré des suites simples et surtout un indice de satisfaction élevé.